Histoire des médias, 08/11/10.

Publié le par l1infocom.2010.2011.over-blog.net

Niepce a été reconnu comme le principal inventeur de la photographie que tardivement. Va suivre ensuite le problème de la reproduction du cliché car on arrive pas encore à dupliquer les résultats de cette captation de réalité. En 1839, la chambre des députés vote une loi qui rachète les procédés de Niepce et Daguerre pas pour en faire un monopole d'état mais pour que le maximum de personnes puissent en profiter. L'apparition de la photographie a provoqué un choc d'émerveillement à l'époque. Dans les années 1850, il y a des progrès avec la création d'un négatif sur verre qui permet des reproductions/tirages multiples sur papier. Ce procédé reste lourd et long, seuls des professionnels pouvaient réussir la captation ainsi que le tirage de cette manière.

 

En Amérique, il y a également une pratique professionnelle de la photographie. Eastman, individu qui réussi commercialement dans la photographie. En 1881, il crée un film souple en rouleau qui est un progrès sensible qu'il propose sur le marché américain de la photographie. Il est persuadé que ce nouveau procédé va être une réussite mais résultat décevant car peu de photographes vont changer de système. À l'époque il n'y avait qu'un seul type de public : les photographes professionnels. Eastman songe alors à viser une nouvelle catégorie de clients potentiels, c'est à dire, le grand public. Il va proposer sur le marché un kit composé de 3 éléments : un appareil photo (simple à manier), un film souple (pellicule), le tirage papier proposé de manière industrielle et détaché de la captation d'image par des professionnels (sous traité). Phrase slogan du kit « appuyez sur le bouton, nous faisons le reste ». Ce produit va être un immense succès commercial qui va dominer le marché mondial de la photographie amateur, Eastman donnera le nom de Kodak à son « invention ». Rupture fondamentale dans l'usage de la photographie. Eastman déplace l'usage de la communication photographique de l'usage professionnel à l'usage amateur de masse. On commence alors à avoir des traces conservées des générations précédentes.

 

Dans les années 1990, l'introduction du numérique à donné une autre ampleur dans le domaine de la photographie. Néanmoins on s'interroge sur la pérennité de ces photographies car beaucoup moins de supports papier/physique. La photographie va servir à nourrir d'autres médias comme la presse écrite.

 

Conservation du son.

 

Généralement, on se dit que le son a du naître avant la photographie car cela nous semble plus simple à faire qu'une photographie. En réalité, le problème de la conservation du son est postérieur à la photographie car on va avoir plus de mal à trouver des techniques pour produire et conserver l son. C'est en référence à la photographie que l'on va choisir et trouver les mots avec le son.

 

En 1856, un célèbre photographe (Nadar, connu pour son portrait de Victor Hugo) va penser à créer un « daguerreotype acoustique », c'est à dire, qu'il voudrait inventer une machine qui conserve le son. Le nom va évoluer et l'on va parler aussi de phonographe.

 

En 1857, une première découverte technique marquante a lieu (crée par Léon de Martinville). Un procédé de sténographie naturel est trouvé, c'est à dire, la transformation des bruits/sons en une forme graphique (sorte de décodage du son en signes écrits).

 

Edison (USA) et Cros (France) vont travailler tout les deux, chacun de leur coté, sur des prototypes de conservation du son. Edison va créer un véritable laboratoire moderne en 1876 (contrairement à Cros) avec une quinzaine de collaborateurs. Ce travail collectif avec recherches derrière est un changement important dans la communication des chercheurs (travail individuel avant).

 

Charles Cros voulait inventer une machine qui s'appelle « paléophone », son objectif étant de conserver la mémoire, de garder des traces des morts et de pouvoir les écouter par la suite. Il reprend l'usage dominant de la photographie en gardant des traces des personnes décédées. Pouvoir voir et écouter des morts, au 19è siècle, fait parti de l'imaginaire des contemporains.

 

Edison travaille également sur ce qui deviendra plus tard le téléphone (conservation et reproduction du son). Il garde le terme de phonographe. Il travaille également sur le concept de répondeur téléphonique par la biais du phonographe.

 

Cros travaillait sur la mémoire via le son et Edison davantage dans un but d'un cadre bureautique (dictaphone : dicter des lettres, etc). Edison va créer le premier dispositif et le mettre très rapidement en vente dans le commerce (en 1888, commercialisation du phonographe). Néanmoins, cette invention ne se vend pas. Il y a d'autres sociétés qui vont acheter le phonographe pour enregistrer de courts morceaux de musiques. Ces machines vont être placées dans des lieux publiques afin que les individus puissent écouter, pour quelques cts, des morceaux de musique. Ce méthode marche mieux commercialement. Edison va mal vivre cette situation car il considère que c'est une erreur pour l'avenir.

 

Emile Berliner, travaille sur un microphone. Passionné de musique, il imagine que son invention servira à écouter de la musique, en particulier d'opéra. Il va aussi travailler sur la duplication des enregistrements. Il va inventer l'idée d'une matrice permettant la reproduction de musique. En 1901, il trouve le bon procédé grâce à un cylindre et un système de moulage. Ce système permet la fabrication de disques. Début de la reproduction industrielle de musique. A noter qu'à cette époque, la famille de type « victorienne » se développe, c'est à dire, un type de famille avec un lieu/demeure familiale hors de la société. Coupure entre la vie de la famille et la participation à l'activité économique, séparation entre sphère publique et sphère privée, division précise entre rôle de l'homme et de la femme. C'est dans ce contexte de coupure importante avec le monde extérieur que la musique est appréciée. Urbanisation = éloignement des lieux de concerts = demande de musique à la maison. Après la première guerre mondiale, le phonographe va devenir le 2è médias de masse après la presse écrite. Opéra puis jazz en musiques diffusées.

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