Musées et collections, 08/11/10.

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Aux temps modernes, ce qui apparaît c'est que la vérité incarnée dans l'oeuvre d'art matérialise le génie humain et devient alors l'expression d'une personnalité. L'oeuvre est appréciée en fonction de sa personnalité par le spectateur. Qu'est ce qui fait qu'une chose est belle ? Se poser la question des critères de goût, qu'est ce qui fait qu'une chose est belle et que les autres vont être d'accord avec moi ? C'est la question de savoir ce qui fait que certaines oeuvres sont universellement reconnues comme belles. Trois façons de se poser la question. Premièrement, il faut choisir entre le coeur et la raison.

 

  • Kant, théorie du jugement pour avoir un juste milieu entre les deux théories précédentes. À la fin du 18è siècle, Kant effectue cette synthèse. Pour la faire il part d'un questionnement général sur le jugement. Le jugement de goût n'est qu'un type de jugement particulier. Son point de départ sera une réflexion spéculative sur la réflexion intellectuelle et l'activité pratique. Cela l'amène à élaborer une théorie du jugement esthétique. Pour lui, l'esthétique doit résoudre le lien entre la pensée et l'action. Kant considère que la beauté est alors naturelle (par exemple, la beauté d'un couché de soleil). Il pense aussi que chacun à son propre goût et on ne dispute pas du goût (fait de débattre de façon argumentée d'une question). Si on ne dispute pas du goût, on peut en discuter, par des idées, opinions, etc. on ne choisi pas entre l'esprit et le rationnel, pour Kant le beau n'est ni le vrai, ni l'agréable car on ne peut rien démontrer. Le goût ne relève alors pas de la vérité. En revanche il n'est pas seulement l'agréable non plus car on peut en discuter et être en faveur ou défaveur sur une oeuvre. Pour Kant le beau est un intermédiaire entre la nature et l'esprit, l'intelligible et le sensible. La démarche de Kant a une visée communicationnelle et intersubjective. Les discutions ont alors lieu sur la propre subjectivité des individus.

 

Ludwig Hegel, (« considérations sur l'esthétique », 1835, 1838) il n'y a de beauté qu'artistique (opposé à Kant sur ce point) mais surtout elle a pour fonction d'exprimer sous une forme sensible des idées vraies. La beauté a une histoire parce que la vérité a une histoire.

 

Nietzsche dit qu'il n'y a pas de réalité objective et donc pas de vérité absolue. Il ne reste alors que de relativisme et de l'inter-subjectivité. En conséquence, il n'y a pas de critère possible du beau. Pour l'antiquité, le beau existe de façon objective. Aux temps modernes, le beau existe de façon subjective. L'imaginaire prime alors davantage et l'imaginaire de l'artiste n'est pas forcement partagé par le spectateur.

Une oeuvre est un chef d'oeuvre lorsqu'elle influence la société et suscite de nombreux débats (elle n'est donc pas forcement belle).

 

Une discipline dominante : la sémiotique.

 

La sémiotique est la discipline qui s'intéresse aux signes et à leurs fonctionnements. Le signe c'est une espèce d'instrument destiné, utilisé, pour transmettre une information pour dire ou indiquer une chose que quelqu'un connait et qu'il veut que les autres connaissent également. Les signes, quand on les compose (ensemble), forment ce que l'on va appeler un message. On va avoir besoin de quelque chose que l'on appelle un code, le code c'est un règle de règles communes à l'émetteur et récepteur de façon à ce qu'il puisse émettre et recevoir des messages compréhensibles. Il y a une signification commune. Le signe n'entre pas seulement dans une communication, il entre aussi dans une signification.

 

La discipline se constitue principalement au 20è siècle avec Saussure (linguiste) qui désigne le signe comme :

 

Signifiant

signe = ----------------

Signifié

 

  • Première caractéristique : le signe est arbitraire, immotivé (pas de motivation particulière), il y a juste un lien entre un mot et un objet. Un même objet (signifié) peut être désigné par des termes différents. Le signifiant est linéaire, ca veut dire que l'on peut pas tout avoir en même temps, c'est à dire que les sons viennent les uns après les autres (le message se constitue dans une durée)

  • Deuxième caractéristique : Immutabilité, c'est le fait que le signifiant, lorsqu'il est associé à une idée/concept, s'impose à toute la communauté qui utilise ce signe.

  • Troisième caractéristique : le signe est mutable car les signes linguistiques évoluent dans le temps (et non à un instant T). Il faut distinguer la langue (répertoire de règles qu'utilise un sujet pour parler, notion collective, système qu'on peut décrire) de la parole (la parole est ce que l'on attend et est toujours individuelle).

 

Le signe selon Pierce.

 

Signifié

Semainomenon

|

|

|

| Signe

 

 

 

Signifiant ------------------------------------------------------- Référent

Seimanon Tynchanon

Les mots ne sont pas juste des mots, ils ont une action.

Trois façons de considérer le signe :

  • Sémantique. On peut analyser le signe comme conçu dans sa relation. Quand on s'intéresse au signe pour ce qu'il signifie (ex : dictionnaire).

  • Synthaxique, C'est regarder les signes du point de vue de ce qu'ils peuvent être insérés

  • Pragmatique. Le signe est considéré en fonction de ses origines, des effets qu'il a sur les destinataires du signe, des usages que les émetteurs font du signe. Quel usage est-il fait de tel type de mot ?

 

Une question difficile : l'unité sémiotique minimale.

 

Problématique liée aux arts visuels : Quel est l'unité minimale ? Une même tache rouge peut avoir plusieurs signifiés.

 

Algirdas Greimas.

 

Vérité

Être Paraître

Secret Illusion

Non paraître Non-être

Fausseté

 

 

Barthes : le mythe.

 

« Méta-méta-signe »

 

 

Méta-signe + méta-signe + méta-signe.

 

 

Signifiant/signifié + signifiant/signifié + signifiant/signifié = méta-signe.

 

 

Un message ne parle pas de lui même.

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