Statut de l'image, 15/03/11.

Publié le par L1 Infocom, Cru 2010/2011.

 

Extrait du film « Mulholland drive» de David Lynch.

 

Première séquence.

Le rôle de la musique dans cette séquence est redondant avec l'image car répétitive et angoissante. Le sons des talons, les cris des jeunes vers la fin de la scène accentue le coté angoissant de la celle-ci. Au niveau de l'image, il y a une espèce de latence car la durée spatio-temporelle est plutôt lente. L'obscurité, les phares blancs et rouges jouent aussi sur l'angoisse. Les phares rouges joue un rôle de raccord entre les images. On peut voir ici une allégorie de la mort avec la voiture qui joue le rôle d'un cercueil, les plans vus du haut.

Cette séquence est effectuée en montage alternée avec la femme dans la voiture et les jeunes. Ce montage alternée est caractérisé par un synchronisme du temps car les scènes ont lieu en même temps. Il y a un coté un peu flouté avec les fondus enchainés et le feu qui apparaît vers la fin, cela donne un coté assez surréaliste.

Contraste entre le silence de la femme et le bruit des jeunes. On peut aussi remarquer de l'esthétique dans les couleurs noires, rouges, et blanches en terme de raccord et d'ambiance. L'éblouissement des phares donne l'impression d'être dans la voiture au moment de l'impact.

 

Typologie de Michel Chion qui va classer les sons en fonction de ceux qui sont vu, non vus, entendus, non entendus. (voir fiche pdf « off-in »)

  • Son hors champ, hors du cadre mais en lien avec l'image.

  • Son off ou hors cadre comme par exemple la voix du JT sur un documentaire.

  • Sons acousmatiques : on les entend mais ils ne sont pas vus.

 

Extrait du film « M Le Mault » de Fritz Lang (courant allemand), 1931.

 

Histoire d'un assassin d'enfants.

 

Fritz joue sur l'imagination des spectateurs grâce au son traité de manière expressionniste et amplifie le réalisme. Ce film a beaucoup servi aux théories du son. Il y a un rapport entre le son et l'image, notamment lors des palles de la mère, ce sont des images vides (sans être humain) qui sont utilisées lorsque celle-ci appelle sa fille.

 

Le son par rapport au personnage, dans ce cas là, il peut également y avoir une focalisation sur le point d'écoute subjective de la personne. On parle d'un phénomène d'orricularisation qui peut passer par la profondeur sonore, la distance. Les sons, par leur intensité, vont donner une indication sur un évennement.

Il y a une projection du spectateur sur le personnage avec la subjectivité du son qui correspond à un point d'écoute du personnage.

 

Extrait du film « Frantic (affolé, angoissé, dans tout ses états)», Roman Polanski, 1988.

 

Scène de début du film.

Cardiologue américain arrivant à Paris pour une conférence. La scène se situe dans l'attente dans la chambre d'hôtel.

On a l'impression d'entendre davantage les sons du mari que ceux de la femme (exemple : lorsqu'il est sous la douche, on entend pas ce que dit sa femme). Il y a une impression de montée crescendo dans la scène car on part de banalités. Impression d'attente, on ne commence pas directement par l'action. La valise semble être un élément clé ainsi les objets ont un rôle. Traitement assez hitchcockien de la scène car des personnes ordinaires deviennent des personnes extraordinaires.

 

 

III. Le montage.

 

  • Le montage interne. C'est la mise en scène à l'intérieur d'un plan comme les entrées/sorties des personnages dans le cadre, les décors, les costumes.

  • Le montage entre les plans.

  • Le montage entre les séquences, les unités narratives.

 

Définition montage entre plans : organisation des plans dans certaines condition d'ordre et de durée. Le montage est donc un travail de création qui va imposer un style (du cinéaste en collaboration avec ses monteurs) et qui va nécessite d'être pensé dès l'étape de réalisation. On travaille alors sur la durée des plans pour imposer un rythme. L'art du montage au niveau du rythme consiste à coïncider avec l'attention du spectateur.

Montage plans courts = sensation de vitesse (exemple : teaser, pub).

« Le montage doit être transparent et invisible » (André Bazin). Le cinéma dans sa conception doit reproduire le réel au point qu'on doit oublier les raccords :

  • raccords mouvements

  • raccords gestes

  • raccords sons

  • champ/contre champ

  • raccords dans l'axe

 

Dans le montage narratif pour donner un effet de réel, il faut qu'il y ait à un moment donné une co-présence entre différents plans (exemple : les oiseaux de Hitchcock).

 

Le montage expressif que certains dont Eisenstein utilisent. Pour ces derniers, le message/idée à faire passer est plus important que l'histoire elle même. Le montage doit être expressif, les personnes croient donc au pouvoir esthétique de l'image.

Une juxtaposition de plans peut avoir du sens en délivrant un message qui n'aurait pas existé si on avait séparé les deux plans.

Effet Koulechov venant d'une expérience de 1899. il a juxtaposé un plan d'un homme inexpressif et des images différentes comme un potage (message => faim), revolver (message => peur/suicide), cercueil (message => tristesse, compassion).

 

Citation : « Les images, comme les mots du dictionnaire, n'ont de pouvoir que dans leur relation. Le cinéma doit s'exprimer non par des images mais par des rapports d'images ».

Publié dans CM Statut de l'image

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C
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